Connaitre les forces et les défis de son enfant pour mieux l'accompagner
- apprendreaapprendr5
- 19 nov.
- 7 min de lecture

Cet article de blog est un extrait du chapitre 2 de l’eBook « Accompagner son enfant efficacement dans la période des devoirs » qui sera bientôt disponible en boutique ! 👀 Restez à l’affût !
Chaque enfant suit un chemin unique. Il est donc essentiel de bien le connaître, et vous êtes la personne la mieux placée pour ça, en tant que parent. Vous connaissez ses forces, ses défis et ses besoins mieux que quiconque.
Toutefois, certains enfants ont de la difficulté à faire une introspection et à identifier leurs forces et leurs défis. Si c’est le cas de votre enfant, il aura alors besoin de votre soutien pour l’accompagner dans cette réflexion. Un enfant qui est en mesure de reconnaitre ses forces et ses défis sera beaucoup plus impliqué dans son processus d’apprentissage !
La collaboration avec le milieu scolaire est essentielle lorsqu’il est question de bien cerner les forces et les défis de votre enfant, car une communication efficace et optimale avec l’enseignant.e de votre enfant peut vous permettre d’en apprendre davantage sur lui. Même si vous êtes déjà la personne qui connait le mieux votre enfant à la maison, celui-ci peut parfois présenter un comportement différent à l’école. Certains besoins ou défis peuvent alors apparaître uniquement à l’école, et vice versa. C’est pourquoi une collaboration étroite avec le milieu scolaire offre un regard complémentaire sur les forces, les défis et les besoins de votre enfant. Pour mieux soutenir votre enfant, il est utile de réfléchir à certaines dimensions clés de son fonctionnement.
L’organisation de son matériel
o Est-ce que votre enfant oublie souvent son matériel à l’école ou à la maison ?
o A-t-il besoin de rappels pour préparer son sac ou apporter ses vêtements d’éducation physique ?
💡Si oui, il pourrait avoir besoin de soutien dans cette sphère. À l’inverse, si votre enfant prépare son sac de façon autonome, qu’il n’oublie presque jamais rien, il s’agit probablement d’une force sur laquelle vous pouvez miser.
La gestion du temps
La gestion du temps est rarement une force naturelle chez les enfants, surtout les chez plus jeunes. C’est normal ! La notion de temps est abstraite pour eux. Une tâche qui dure cinq minutes peut leur sembler une éternité.
o Comment votre enfant se prépare-t-il le matin ? A-t-il besoin de rappels fréquents ?
o À quel moment commence-t-il ses devoirs : tout de suite après l’école ? Après avoir joué ? À la dernière minute ?
o Comment réagit-il devant les échéanciers plus longs (ex. : un projet à remettre ou une présentation orale à préparer pour dans une semaine ou deux) ?
💡La capacité à planifier dans le temps se développe graduellement, et certains enfants auront besoin d’un accompagnement plus soutenu, surtout à l’approche du secondaire, où les échéances s’allongent et les projets s’accumulent.
La persévérance devant les difficultés
Certains enfants démontrent une belle résilience : même lorsqu’ils rencontrent un obstacle, ils tentent une autre stratégie, ils demandent de l’aide, ils persévèrent. Pour d’autres, dès qu’un exercice devient difficile, la tentation d’abandonner prend le dessus.
Ce n’est pas un manque de volonté, mais souvent un signe qu’ils n’ont pas encore développé leur « coffre à outils stratégiques ». Votre rôle, ici, est d’aider votre enfant à :
o nommer ce qui est plus difficile ;
o se rappeler des stratégies qui ont déjà fonctionné dans des situations similaires ;
o se donner le droit de faire des erreurs.
💡Persévérer dans l’adversité n’est pas chose facile, même pour les adultes. Toutefois, cette aptitude servira tout au long de la vie de votre enfant.
La gestion des priorités
Un autre élément à observer est la façon dont votre enfant organise ses priorités, que ce soit pour les devoirs, les projets ou même les tâches à la maison.
o S’il a plusieurs devoirs à faire, comment décide-t-il de l’ordre ?
o Fait-il d’abord les tâches plus faciles ? Celles qu’il aime le moins ?
o Commence-t-il ses devoirs avant de jouer, ou repousse-t-il le moment au maximum ?
💡Cette gestion des priorités, même si elle semble banale, est un bon indicateur du niveau d’autonomie de votre enfant, de sa capacité à faire des choix et à anticiper les conséquences.
Le sentiment de motivation
La motivation, c’est ce petit moteur intérieur qui nous pousse à nous mettre en action… mais il ne fonctionne pas toujours à pleine puissance ! Certains enfants adorent aller à l’école, faire leurs devoirs, apprendre. Pour d’autres, c’est tout le contraire : chaque devoir devient une montagne à gravir.
o Est-ce que votre enfant manifeste un intérêt pour ce qu’il apprend ?
o À quels moments semble-t-il plus (ou moins) motivé ?
o Quels sont les sujets et les contextes qui suscitent son engagement à la tâche ?
💡Les raisons du manque de motivation peuvent être multiples : une faible estime de soi, des échecs répétés, une matière jugée inintéressante, des conflits relationnels à l’école, ou encore un manque de lien entre les apprentissages et la vie concrète. Pour certains enfants, un accompagnement soutenu est essentiel pour maintenir un minimum d’engagement.
La compréhension des consignes
o Votre enfant vous demande-t-il souvent de réexpliquer les consignes ?
o Est-il capable de reformuler ce qu’il doit faire dans ses propres mots ?
o Quels sont les types de tâches qui lui posent le plus problème ?
💡Un enfant qui vit des difficultés à l’école risque fort de rencontrer les mêmes obstacles pendant la période des devoirs. La différence ? À la maison, il n’a pas accès à son enseignant.e, aux affiches de la classe ou aux outils visuels qui lui sont familiers. Il peut donc se sentir rapidement perdu, surtout si la consigne est complexe ou s’il ne comprend pas bien la notion abordée.
La concentration et la gestion des distractions
On associe souvent le manque de concentration au trouble déficitaire de l’attention (TDAH), mais tous les enfants, avec ou sans diagnostic, vivent des fluctuations naturelles de concentration. Et honnêtement, vous aussi, comme adulte ! Les distractions sont partout : téléphone, bruit ambiant, frères et sœurs, pensées intrusives… Si elles sont difficiles à gérer pour un adulte, elles le sont encore plus pour un enfant ! Certains sauront développer spontanément des stratégies : éteindre les notifications, s’isoler, demander du calme autour d’eux. Mais pour la majorité, il faut un encadrement bienveillant et cohérent pour que ces stratégies deviennent des réflexes.
o À quels moments de la journée votre enfant est-il le plus attentif ?
o Avez-vous remarqué certains déclencheurs qui nuisent à sa concentration ?
o Y a-t-il des stratégies ou des routines qui semblent l’aider à rester concentré à la tâche ?
o Quelles sont les principales sources de distraction pendant les devoirs ?
o Qu’avez-vous mis en place pour les limiter ?
o Est-ce que votre enfant comprend l’impact des distractions sur sa capacité à se concentrer ?
💡Après une longue journée, il est normal que la capacité attentionnelle diminue. Pour un enfant, se remettre à la tâche après une journée d’école demande un effort cognitif important. C’est pourquoi il est essentiel de créer des conditions optimales : environnement calme, peu de distractions, pauses régulières, objectifs clairs.
Les stratégies de résolution de problème
Ici, on ne parle pas uniquement de mathématiques ! La résolution de problèmes, c’est la capacité à réagir adéquatement aux imprévus, à réfléchir à des solutions et à s’adapter. C’est une fonction exécutive complexe, qui demande de l’entraînement. Certains enfants demandent rapidement de l’aide sans avoir tenté de trouver une solution par eux-mêmes. D’autres, au contraire, hésitent à demander de l’aide même s’ils sont complètement bloqués.
o Est-ce que votre enfant essaie de résoudre le problème par lui-même ?
o Est-ce qu’il est capable d’expliquer où il est bloqué ?
o Est-ce qu’il persévère ou abandonne rapidement devant la difficulté ?
💡Votre rôle, comme parent, est d’accompagner ce processus : l’aider à identifier le problème, à générer des pistes, à tester, à évaluer. Et surtout, à réfléchir avant d’agir ou de demander de l’aide.
La confiance en soi
La confiance en soi est à la base de la motivation. Quand un enfant doute de ses capacités, il risque de se désengager ou de se décourager rapidement.
o Votre enfant semble-t-il fier de lui après une tâche bien accomplie ?
o Comment réagit-il face à l’erreur ou à l’échec ?
o Est-ce que ses efforts sont valorisés autant que ses résultats ?
💡Un enfant qui vit des difficultés scolaires peut avoir une image de lui-même fragilisée. Il a besoin d’encouragements, de reconnaissance de ses efforts, et surtout de sentir que l’adulte croit en lui, même quand c’est difficile.
La capacité à demander de l’aide
Un peu dans la même lignée que la persévérance devant les difficultés et la résolution de problèmes, la capacité à demander de l’aide n’est pas innée chez tous les enfants. Et chez d’autres, c’est le premier réflexe.
o Est-ce que votre enfant attend que vous fassiez la tâche à sa place ou essaie-t-il d’abord ?
o Est-ce qu’il formule clairement ce dont il a besoin ?
o Prenez-vous l’initiative de vérifier s’il comprend bien la tâche ?
💡Demander de l’aide, ça s’apprend. Certains enfants le font naturellement, d’autres évitent par peur du jugement, ou parce qu’ils veulent tout faire seuls. Et parfois, c’est l’inverse : l’enfant demande de l’aide dès la première difficulté, sans chercher de solution au préalable. Dans ce cas, votre rôle est d’encourager une certaine autonomie tout en restant disponible.
La gestion des émotions
La période des devoirs peut être chargée en émotions : fatigue, frustration, découragement, colère… Après une journée complète à l’école, il est normal que le réservoir affectif de votre enfant soit bas. C’est un défi de taille, autant pour lui que pour vous. Et plus on impose les devoirs dans un contexte de tension, plus la charge émotive devient lourde, ce qui peut nuire à l’apprentissage.
o Comment votre enfant réagit-il quand il se trompe ou quand la tâche lui semble difficile ?
o Est-ce qu’il a besoin de pauses ? De bouger ? D’un moment de retour au calme ?
o Comment gérez-vous, ensemble, les moments plus tendus ?
💡Conserver soi-même une attitude positive et bienveillante est parfois plus facile à dire qu’à faire. La gestion des émotions pendant la période des devoirs peut être un défi pour tous les membres de la famille.
Prenez le temps de vous installer avec votre enfant pour faire le portrait de ses forces et de ses défis. Bien que cet exercice puisse être réalisé sans la participation de votre enfant, l'impliquer offre des avantages significatifs. En l'aidant à mieux se connaître, à identifier les obstacles à sa progression et à reconnaître ses propres atouts, vous pourrez plus efficacement mettre en place des stratégies d'apprentissage optimales.
N'oubliez pas que les forces de votre enfant sont de puissants leviers positifs qui peuvent grandement faciliter son parcours scolaire. ♥️
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